Crfp13-CGT
Sécurité sociale - Le PLFSS 2013 répond peu à l’urgence de justice sociale
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 s’inscrit dans la stratégie gouvernementale visant à limiter les déficits publics et sociaux à 3% du PIB dès 2013, dans la perspective d’un équilibre budgétaire à l’horizon 2017. C’est la fameuse « règle d’or » prévue par le projet de traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union Européenne, traité auquel la CGT est opposée à l’instar de la Confédération européenne des syndicats.
Le taux de croissance de l’ONDAM (objectif national des dépenses d’assurance maladie) est par suite particulièrement contraint, puisqu’il est fixé au même niveau que les années précédentes, soit 2,7%.
Pour la CGT, cet ONDAM ne permettra pas de faire face aux défis auxquels est confrontée l’assurance maladie. Le gouvernement ne fait aucune proposition concrète pour mettre fin à la situation d’endettement insupportable de nombreux établissements de santé et notamment pour apurer les emprunts toxiques de Dexia, ni pour garantir le financement à long terme des besoins des hôpitaux. Il se contente d’annoncer que l’Etat prendra à sa charge les besoins de trésorerie des hôpitaux qui s’engageraient dans un plan de retour à l’équilibre.
Quelques mesures vont toutefois dans le bon sens, comme l’annonce de la fin de la convergence tarifaire public/privé (mais sans engagement de remettre à plat la tarification à l’activité), le remboursement à 100% de l’IVG, et un ensemble d’orientations allant dans le sens d’une meilleure organisation du système de santé, avec un engagement de répondre au problème des déserts médicaux et la généralisation d’une rémunération au forfait pour les équipes de soins de proximité.
Néanmoins, les attentes restent fortes sur la question des dépassements d’honoraires et sur celle de la répartition des professionnels de santé.
Par ailleurs, les travailleurs de l’amiante pourront liquider leur retraite à 60 ans, quel que soit leur régime. Jusqu’à présent, c’était impossible pour les salariés qui terminaient leur carrière dans les régimes spéciaux.
La réforme du financement est renvoyée à la discussion au sein du Haut Conseil du financement de la protection sociale qui vient d’être mise en place.
En revanche, le PLFSS prévoit la création d’une taxe additionnelle à la solidarité pour l’autonomie, au taux de 0,15% en 2013 et de 0,30% en 2014, pour les retraités imposables, censée financer la perte d’autonomie, mais affectée au fonds de solidarité vieillesse qui finance les pension de retraite des chômeurs et le minimum vieillesse, et qui ne financera donc pas la perte d’autonomie.
Cette mesure, qui équivaut à une augmentation de la CSG des retraités imposables, et qui conduira à une baisse de pouvoir d’achat des retraites pour ces derniers contredit le discours gouvernemental selon lequel aucune nouvelle ponction ne serait effectuée sur le pouvoir d’achat des assurés sociaux. Elle est inacceptable pour la CGT.
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9 octobre 2012, Forte mobilisation pour l’emploi et la défense de l’industrie
L’appel de la Fédération Européenne de l’Industrie, s’est traduit en France à l’initiative de la CGT par des arrêts de travail et des manifestations.
La CGT recense plus de 90 000 participants issus de nombreux secteurs professionnels, privés et publics, à l’ensemble des initiatives qui se sont déroulées sur le territoire.
La CGT se félicite de cette forte mobilisation pour l’emploi et l’avenir de nos industries, pour une Europe Solidaire et sociale et pour une réponse aux urgences sociales.
En France, les salariés ont manifesté ce 9 octobre, leur solidarité et leurs convergences avec les travailleurs en lutte en Grèce, au Portugal, en Espagne… Le monde du travail, partout en Europe, se rassemble et fait entendre sa voix contre les politiques d’austérité généralisées par le Traité Européen. Dans chaque pays l’idée fait son chemin que la rigueur est le pire des remèdes. Relancer une politique industrielle, est un levier essentiel pour le développement et le progrès social.
Les salariés des entreprises, sont en attente d’une loi protégeant leurs sites industriels, leurs emplois et les conditions de relance de la production.
Le monde du travail, principalement les jeunes et les femmes, sont victimes d’une crise dont ils ne sont pas responsables mais dont ils paient lourdement les conséquences. En témoigne les chiffres du chômage et du nombre d’emplois précaires. Un salarié sur deux tente de vivre avec moins de 1 500 euro par mois.
Ce n’est pas le coût du travail qu’il faut réduire c’est le coût du capital.
Les richesses créées par le travail doivent être mises au service de l’investissement dans l’appareil productif, du développement « bas-carbone », de l’emploi, de la formation professionnelle, de la satisfaction des besoins sociaux et de la protection de l’environnement.
Les aides publiques doivent être conditionnées au respect de critères portant sur les créations d’emplois et les politiques salariales.
Depuis plus de 30 ans, le travail a été la variable d’ajustement. Pour accroître la rentabilité du capital, les dividendes des actionnaires, les entreprises ont mis une pression sans précédent pour réduire le coût du travail, en organisant la dégradation des conditions de travail, de la qualité du travail et de son efficacité. En dévalorisant les qualifications, en développant la précarité et la pression salariale, en accentuant la pression sur les normes de travail et d’emploi, les systèmes de protection sociale et de santé.
Le développement industriel et des services publics est indissociable d’une meilleure sécurisation de l’emploi et de droits d’intervention des salariés sur leur travail, leur emploi et la stratégie de leur entreprise.
La CGT revendique ainsi des droits attachés à la personne transférables d’une entreprise à l’autre, c’est-à-dire une Sécurité Sociale Professionnelle constitutive d’un nouveau statut du travail salarié. La CGT va s’appuyer sur le succès de la journée du 9 octobre pour porter plus fort les revendications des salariés pour sécuriser leur emploi.
C’est cela que le patronat doit prendre en compte dans les négociations interprofessionnelles en cours.
Cette journée de grève et de manifestations pour la défense de l’emploi et de l’industrie s’adresse aussi au gouvernement et aux parlementaires. Ils doivent prendre rapidement de bonnes mesures pour trancher avec la logique patronale.
La CGT appelle les salariés à rester vigilants, mobiliser et à rejoindre plus ombreux les rangs de la CGT pour que ça change dès maintenant dans les entreprises et sur tous les lieux de travail.
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Assemblée de rentrée de la CGT des Bouches du Rhône
Chères et Chers Camarades,
Il n’est pas habituel pour notre Union Départementale de tenir aussi tard dans le calendrier notre initiative de rentrée. De nombreux rendez-vous ont déjà marqué le paysage et c’est tant mieux.
La CGT a lancé de nombreux avertissements au gouvernement, celui-ci n’a pas l’air de les entendre, pourtant il y a un fait incontournable pour lui, c’est que le candidat Hollande a bénéficié des suffrages de 53 % des salariés du privé et de 65 % de ceux du public pour être élu président de la république, et ce sont les mêmes réalités concernant la majorité parlementaire.
Autre rappel : la CGT a été le syndicat le plus impliqué, non pas pour faire élire François Hollande, mais pour convaincre le monde du travail qu’il fallait changer de président dégageant ainsi d’autres points d’appui pour faire avancer nos revendications.
Et bien nous y sommes.
Le patronat lui, malgré le changement de président, ne lâche pas son crédo de la défense des intérêts de sa classe. Il y est d’ailleurs encouragé par la venue de 10 ministres aux universités d’été du Medef dont le premier ministre qui y a tenu un discours complaisant. Ils avaient l’air mi-mi avec leur tricot rose sur les épaules tous les patrons pour écouter le premier ministre.
Le contexte économique et social de notre pays est alarmant :
• Le poids du chômage : 3 millions de privés d’emploi, l’INSEE parle de 8,6 millions de personnes pauvres. Et les annonces de plans de licenciements se multiplient.
Le pouvoir d’achat de toutes les catégories de salariés se dégrade et la flambée des prix continue de grever celui-ci.
Le président, en cette rentrée, a également évoqué les efforts inéluctables à faire pour ramener le déficit public à 3 % du PIB. L’effort en question serait le plus important en 30 ans et ce au moment où le traité européen, qu’il s’apprête à faire voter, dessaisirait les parlementaires de notre pays de l’exercice de la souveraineté budgétaire que, pour l’instant, ils possèdent. François Hollande a aussi appelé à passer à la vitesse supérieure les négociations entre syndicats et patronat, notamment celles issues de la conférence sociale de début juillet.
Les feuilles de route qui encadrent les négociations sociales sont symptomatiques de la nouvelle séquence d’après conférence sociale.
Le candidat Hollande avait affirmé vouloir faire de la démocratie sociale un levier de l’action politique. Pour la CGT, celle-ci ne peut devenir un refuge des pouvoirs publics qui renonceraient à agir ou qui considèreraient que seul ce qui fait consensus doit être appliqué.
Cette petite musique, certains ont commencé à la chanter et pour nous ce n’est pas acceptable.
Un nouveau vocable vient illustrer ce que le gouvernement attend des différentes négociations entre partenaires sociaux « le donnant, donnant… ».
Autant prévenir tout le monde, cela fait des années que les salariés non seulement ne donnent rien, mais sont victimes de ce qu’on leur prend. Quant aux patrons, au nom de la compétitivité, du coût du travail, ils se gavent sans complexe.
Alors nous allons aux négociations avec la ferme intention d’obtenir des avancées pour les salariés, les privés d’emplois, les retraités.
Pour nous les négociations doivent rimer avec le progrès social, c’est une autre répartition des richesses que nous voulons.
Chères et Chers Camarades,
Les enjeux auxquels nous sommes confrontés en cette rentrée sont lourds, si l’on observe le calendrier parlementaire très chargé. Allons-nous avoir assez de temps pour être présents sur tous les enjeux tel que le gouvernement l’a prévu :
financement de la protection sociale (octobre),
loi de décentralisation N°3 et la question des métropoles (mi-octobre),
réforme de l’état,
traité européen (octobre).
En même temps, la négociation appelée banalement « marché du travail » a démarré. Le medef, décomplexé, réclame un budget « pro-entreprise ». Yvon Gattaz, ex président du CNPF, a chiffré celui-ci et espère « 50 milliards d’exonérations de charges sociales ».
Quel toupet, quelle honte, quand on sait que les entreprises bénéficient déjà de 175 milliards d’€ sous forme d’exonérations fiscales et de cotisations sociales ou de subventions publiques. Ce poste est en train de devenir un des premiers postes de dépense publique.
La CGT demande une mise à plat sur la pertinence et les efficacités de ces aides et pour tout dire, nous aimerions ne pas être les seuls à le réclamer.
Nous sommes attachés à ce que les salariés soient des acteurs conscients de leur présent et de leur avenir. Dans la collecte des revendications quotidiennes, nous intégrons toutes les préoccupations, les colères, les doutes, tous ces sentiments qui traversent les salariés. Parfois, ils sont partagés entre laisser du temps à ceux qui nous gouvernent et la dure réalité du quotidien, et lorsqu’on est menacé dans son emploi c’est encore pire.
J’aborderais trois autres questions :
le traité européen et la vie quotidienne des salariés,
l’urgence d’une vraie politique industrielle,
les raisons d’agir le 9 octobre.
• Le traité : les déclarations publiques de ceux qui nous gouvernent, des parlementaires de notre département veulent nous convaincre que la ratification de ce traité est un acte banal et avec peu de conséquences sur la vie du monde du travail.
C’est faux ! Et c’est pour cela que la CGT a un objectif, c’est la NON ratification, quelle que soit la procédure qui sera utilisée.
J’ai lu, de la part d’un parlementaire socialiste de ce département, que le traité ne se traduirait pas par une perte de souveraineté. Et bien nous l’avons lu et si lorsqu’il stipule qu’afin de garantir le respect de cette trajectoire restrictive, non seulement que le budget de la nation soit soumis au contrôle préalable de la commission et du conseil et qu’un mécanisme de correction sera déclenché automatiquement pour remettre dans la voie tout pays qui s’en écarterait, avec éventail de sanctions à l’appui, si ça ce n’est pas une perte de souveraineté !
Alors, on nous dit aussi : c’est un pas qu’il faut franchir au niveau européen, c’est une étape, une autre réorientation de l’Europe.
Au mois de février dernier, Mario Draghy, le président de la BCE, avait déclaré dans une interview au Wall Street Journal : « le traité budgétaire c’est le début » et en ironisant que « le temps était révolu où les européens pouvaient se permettre de payer tout le monde pour ne pas travailler » et de conclure que « le modèle social européen est mort ».
Donc nous savons aussi lire quant aux conséquences antisociales de ce traité et nous devons concentrer nos explications, en tant que syndicat, sur cet aspect qui est caché au monde du travail.
Alors que le modèle social est hors champ des compétences des instances européennes, tout accroissement des dépenses pour répondre aux besoins sociaux serait difficile sinon interdit.
En cas d’adoption de ce traité, les instances européennes pourraient mettre en cause les résultats de la négociation sociale. Les peuples grec, espagnol, italien en font la douloureuse expérience.
Avec l’ensemble du mouvement syndical européen, la CGT prône la rupture avec les politiques élaborées et mises en œuvre par les gouvernements européens, qu’ils soient ou non dans la zone euro.
Du matériel est à disposition pour informer largement les salariés ainsi qu’une pétition demandant aux parlementaires de non ratifier ce traité. Un plan de travail existe pour aller interpeller l’ensemble des parlementaires dans le même sens.
C’est une question de démocratie. Nous demandons des actes concrets, conformes à l’Europe sociale que nous voulons construire. La solidarité des peuples doit prendre le dessus sur la discipline budgétaire qui ne vise en fait qu’à instaurer l’austérité généralisée, la misère et le chômage de masse en particulier pour les jeunes comme c’est déjà le cas dans plusieurs pays.
A la CGT cela fait longtemps que nous tirons la sonnette d’alarme sur l’industrie. En vingt ans la part de la valeur ajoutée créée à reculer de 7 points. Le déclin industriel revêt dans notre pays une acuité particulière en comparaison des autres grands pays développés.
C’est dire l’urgence des décisions à prendre. Dans ce contexte notre région est singulièrement frappée de plein fouet.
En mettant en place un ministre du redressement productif le gouvernement semblait donner un signe de prise en compte de cette réalité. Or, les jours passant nous nous sommes rendus compte que même si Sarkozy avait obtenu de certains grands groupes la « mise au frigo » de plans de licenciements, pour les sortir après les élections, il n’y a pas de véritable ambition industrielle pour remettre à niveau ce pays et contraindre les patrons des grands groupes ou les directions en donnant des droits nouveaux, en annulant les ruptures conventionnelles qui représentent des suppressions massives d’emplois. Bref en donnant des signes que l’Etat développe un soutien à son industrie, les positions ventre mou comme face à Unilever, qui lui défend sa classe, ne sont pas acceptables, elles sont même indignes de la lutte menée par les Fralib et ce malgré les promesses faites.
A l’affirmation quasi systématique de fermeture annoncée pour non rentabilité nous rétorquons :
Fermer des sites parce qu’ils ne sont pas rentables est une stratégie mortifère, il faut donner de nouvelles armes aux salariés pour les contrer. Non les capitaines d’industrie ne sont pas les patrons du CAC 40, les vrais capitaines d’industries ce sont les travailleurs en lutte, comme ici à Fralib qui non seulement, « contrent » la fermeture, et ouvrent de nouvelles pistes industrielles. Dans notre département, la filière agroalimentaire perd ses atouts les uns après les autres. Après Net cacao amputé, c’est au tour des Moulins Maurel, de Heineken…. Où la lutte s’engage. Dans le nord du département à Vitembal nous sommes confrontés à la fermeture à nouveau. Nord du département qui devient un véritable désert industriel et que le gouvernement semble exclure du périmètre de la nouvelle métropole.
Autour de l’Etang de Berre ce sont 2 atouts maitres sur lesquels il va falloir agir. -La sidérurgie -La pétrochimie.
D’abord l’acier est lui-même au cœur de la production industrielle. Dès que le moindre besoin augmente cela sollicite la production d’acier. N’est-ce pas une question d’indépendance pour un pays que de veiller à sa propre production d’acier.
Nous devons nous engager de manière plus sensible dans la bataille de l’acier, notre département est pleinement concerné. Il en va de même pour la filière pétrochimique en prenant en compte que l’acier et les hydrocarbures sont 2 activités qui principalement alimentent l’activité du Port. Dans le bassin d’emploi de Gardanne l’avenir de la centrale avec le projet de biomasse semble remis en cause, l’avenir de la microélectronique aussi, et l’usine d’alumine est mise en vente par Rio Tinto.
Nous œuvrons également à la création d’une nouvelle filière dont notre région et le département pourraient avoir des retombées positives. Nous défendons le projet de création d’une filière nationale de démantèlement des navires dans laquelle nous pourrions valoriser des atouts et développer des activités et de l’emploi.
Si j’ai pris un peu de temps sur ces questions industrielles c’est pour bien situer l’exigence que la CGT entend faire monter dans la journée du 9 octobre.
Pour l’industrie il y a urgence, et chacun sait que l’industrie conserve un lien crucial de locomotive dans l’ensemble de l’économie.
Un emploi industriel c’est entre 4 et 5 (en moyenne) dans le reste de l’économie.
En retour l’ensemble des services sont indispensables à l’industrie plus le nombre de facteurs diminue, moins il faudra fabriquer de mobylettes, vélos ou charriots pour porter le courrier du facteur.
Ce n’est qu’un exemple pour faire la démonstration qu’il n’y a pas de coupure et que de multiples interactions existent. Entre l’hôpital, l’école, les collectivités territoriales, les transports de toutes natures, train, avion, bateau, bus…, les ressources énergétiques et j’en passe.
Eh bien Chères et Chers Camarades, voilà pourquoi nous avons tous rendez-vous le 9 octobre à 11h Place de la Joliette.
Elever le rapport de force d’ensemble car il faut peser sur les négociations en cours et les lois en cours dont le contenu ne nous satisfait pas.
envoyer un message clair sur notre exigence vu l’urgence d’une autre politique industrielle.
Des délégations viendront de tout PACA, ainsi que du Languedoc Roussillon. Le midi va bouger en quelque sorte.
D’ores et déjà, des arrêts de travail sont en débat dans les entreprises. Cette première étape d’action d’ensemble doit être au niveau.
Nous appelons nos syndicats, l’ensemble des orgas de la CGT à se déployer, à débattre et convaincre les salariés.
Vous avez tous notés que malgré que ce soit largement « unitaire » en Europe, cette journée d’action ne motive pas les confédérations de notre pays qui sont engagées au départ de la décision.
Les conditions unitaires ne sont pas bonnes en cette rentrée. Il va donc falloir, élever le rapport de force, seuls pour tenter de faire évoluer les tentations de soutien à la politique gouvernementale.
Je ne sais si vous avez remarqué mais depuis quelques semaines la nécessité des réformes à engager pour le gouvernement nous arrivent par le biais de la cour des comptes, c’est le cas pour les retraités ou par le biais de l’inspection général des finances qui veut réduire les somptueuses dépenses des agences publiques. Autant le réaffirmer nous ne tiendrons responsables ni la cour des comptes, ni IGF ou autres instances, nous allons veiller aux prises de décisions de la majorité absolue à l’Assemblée Nationale et au Sénat. L’action unitaire des retraités du 11 octobre tombe à point nommé pour mettre en avant les problèmes multiples rencontrés par les retraités pour vivre. Manifestation nationale où participeront les retraités des Bouches du Rhône.
Je voudrais aborder également les questions de santé, de protection sociale. D’abord parce qu’il va falloir s’en mêler, de ce financement, certes le 9 octobre en réclamant plus d’emplois, c’est plus de financement.
Les enjeux sont énormes, ce sont les patrons qui sont les exigeant avec la demande d’étatisation de la protection sociale afin qu’elle ne soit plus calée dans son financement sur le travail, et qu’elle dispose de moins en moins de moyens.
Le gouvernement a annoncé vouloir stopper la RGPP, parallèlement il a refusé une pleine implication des organisations syndicales pour un examen, un état des lieux.
Ainsi les directions poursuivent globalement les mêmes orientations. La particularité de ce département c’est aussi
une situation très grave dans l’hôpital public,
et la menace toujours prégnante de la liquidation possible des 54 œuvres mutualistes regroupées dans le grand Conseil de la Mutualité qui ouvre l’accès aux soins de proximité pour 200 000 personnes. Même de Directeur de l’ARS dit que cela représenterait une catastrophe sanitaire pour les Bouches du Rhône.
Hier au soir encore, nous étions rassemblés en Préfecture pour exiger ensemble et les structures publiques et le GCM le maintien d’un droit à la santé de qualité.
Rien ne justifie le coup d’accélérateur vers la liquidation qu’a décidé l’administrateur.
A qui pourrait profiter le crime ?
Nous serons vigilants, depuis le début nous avions vu la gravité de la situation d’engager la procédure de redressement judiciaire. Face à une Direction qui se présentait candide et qui a tout fait pour cacher ses erreurs de gestion. Alors maintenant que les vautours tournent autour du dépeçage des emplois et des activités et du patrimoine, il n’y a rien de surprenant. Sur ce dossier comme sur d’autres nous ne lâcherons rien !
Concernant les luttes, leurs développements, nous continuons à faire l’objet de sanctions, d’atteintes aux libertés.
Quasi systématiquement, lorsque la DIRECCTE refuse un licenciement de délégué, les directions font appel.
Nous avons plusieurs exemples dans le département, je pense à nos 2 camarades de la SNCM pour qui c’est le cas. Le dossier de la SNCM va dans les semaines à venir, revenir sur devant de la scène face au démantèlement qui se poursuit de ce fleuron qu’est la SNCM.
Enfin comment ne pas évoquer l’action de demain autour de la question de la paix. La situation internationale prend des allures de poudrières dans certaines parties du monde. Nous sommes meurtris
de ce qui déroule en en Syrie,
des intégrismes qui essayent de prendre le pouvoir,
du risque de faire capoter des révolutions qui ont soulevé l’espoir,
du recours à la fascisation de la société que le capital utilise pour écraser le travail, alors que seul le travail est producteur de richesses.
L’exigence de paix est partie intégrante de la démarche syndicale de la CGT.
La solidarité un devoir de classe en Europe, mais partout dans le monde.
Demain à 13h, rendez-vous à la pointe Rouge pour le départ des voiles de la paix.
Chères et Chers camarades, nous avons de sacrés défis devant nous en cette rentrée.
Nous voulons gagner à Fralib, et ne cèderons pas.
Nous pouvons gagner ici et ailleurs, soyons offensifs sur tous les sujets, sur tous les dossiers.
Posons en grand partout le renforcement de la CGT, le vote CGT aux élections TPE.
Ensemble, solidaires et unis, soyons disponibles pour le monde du travail, relevons tous les défis.
..................................................
NTERVENTION CGT FRALIB AU MEETING DU 21 SEPTEMBRE 2012
Bonjour à tous,
Nous sommes fiers et heureux d’accueillir ici dans notre usine, le meeting de rentrée de notre Union Départemental CGT des Bouches du Rhône. Je ne vous ferais pas l’affront de vous refaire l’historique de nos 724 jours de lutte pour le maintien de nos emplois et de notre activité industrielle.
Pour la plupart d’entre vous, vous avez été a nos cotés pendant ces 2 années, et tous particulièrement lorsqu’il a fallut reprendre possession de notre outil en mai dernier et de le mettre sous haute surveillance afin d’empêcher UNILEVER de démanteler notre usine ce qui aurait eu pour conséquence d’anéantir notre projet alternatif.
Je profite de cette prise de parole pour une fois de plus vous remercier tous au nom des salariés de FRALIB en lutte.
Aujourd’hui, la situation est la suivante, la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole est devenu le nouveau propriétaire des bâtiments et des terrains sur lesquels nous nous trouvons.
UNILEVER a été contraint de lui céder la totalité de l’outil industriel pour 1 €uro symbolique.
Cela constitue un premier pas important dans la mise en œuvre de notre projet et nous nous en félicitons.
Mais il n’échappera à personne que nous ne sommes pas réunis aujourd’hui pour fêter la victoire finale.
Si nous avions l’intention d’ouvrir ici même le musé de l’ex usine FRALIB , le but serait atteint. Mais vous le savez tous nous nous battons pour que notre usine redémarre et que notre activité industrielle permette aux salariés de FRALIB en lutte de vivre dignement de leurs salaires.
Notre lutte est juste et légitime.
Nous défendons l’emploi, nous défendons notre potentiel industriel, nous défendons le droit de travailler pour faire vivre nos familles, n’est-ce pas une somme de combats justes ?
Nous sommes entrés en résistance depuis 724 jours contre la multinationale UNILEVER !
En résistance contre des actionnaires qui, à la différence de ce que certains prétendent, ont un nom, un visage, un pedigree, une fortune et qui, par leur appétit insatiable de richesses, provoquent des ravages dans le monde.
Nous n’acceptons pas une telle injustice !
Alors oui nous résistons depuis 724 jours, et nous avons décidé de construire notre avenir.
Tous le monde connait maintenant notre projet de reprise de l’activité sous la forme juridique d’une SCOP.
Cela est conforme à notre volonté d’une entreprise souveraine dans laquelle le collectif des salariés sera partie prenante à tous les niveaux de l’entreprise. Nous avons d’ores et déjà pris les premiers contacts afin de pouvoir déposer le plus rapidement possible les statuts de notre future entreprise.
Nous avons également engagé des contacts de partenariats possibles à la reprise de notre activité.
Plusieurs entrepreneurs intéressés pour être partenaires à la reprise se sont manifestés et leurs projets peuvent potentiellement converger avec le notre. Il faut maintenant imposer à UNILEVER d’assumer pleinement ses responsabilités. Dans ce sens, nous devons de la même manière concrétiser 2 autres objectifs :
Le premier est de maintenir l’activité industrielle et les emplois, tournant essentiellement autour de notre solution alternative. Plusieurs projets ont été évoqués. Ces projets font apparaître des potentiels de construction d’une solution pérenne dont la base solide est le projet porté par les salariés et mettent également en évidence nombre de convergences et de complémentarités. Le groupe UNILEVER doit assumer ses responsabilités pleines et entières dans la destruction de nos emplois, notamment par l’apport de tonnages en sous-traitance et la cession de la marque Eléphant qu’il veut tuer.
Le deuxième concerne les discussions et contacts qui doivent être organisés avec le groupe Unilever sous l’égide des pouvoirs publics et notamment ceux concernés par l’emploi, afin d’engager des réelles négociations créant les conditions qu’UNILEVER assume toutes ses responsabilités économiques et sociales.
Le groupe UNILEVER devra notamment réparer le préjudice moral causé aux salariés de FRALIB, suite à la décision injustifiée de fermeture du site de Gémenos.
C’est au gouvernement de créer “maintenant” les conditions de sortie de ce long conflit. C’est au gouvernement d’imposer à UNILEVER de réparer le préjudice au niveau de ses responsabilités et de ses moyens et les moyens pour l’imposer existent.
Être à nos côtés, c’est ce à quoi, le candidat Président de la République François HOLLANDE s’est engagé par deux fois lors de ses visites.
Être à nos côtés c’est aussi enrichir les partenariats pour donner plus de force et donner plus de pérennité à notre projet.
C’est fort de ces convictions et dans cet état d’esprit que nous nous rendrons à la prochaine table ronde obtenue suite à notre rencontre à l’Elysée du 31 août.
Nous avons eu confirmation hier qu’elle se tiendra en Préfecture des Bouches du Rhône, vendredi prochain 28 septembre 2012, jour ou ne fêterons nos 2 années de lutte.
Nous appelons à cette occasion à un large rassemblement autour de nous vendredi prochain devant la Préfecture à MARSEILLE, nous communiquerons l’horaire dès que nous en aurons l’information.
Nous nous battrons sans relâche, pour avoir la fierté de dire ensemble un jour :
L’Eléphant est Français en Provence il est resté.
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Mobilisation le 9 octobre pour la défense de l’industrie et de l’emploi
«L’emploi et la productionde
richesses aucoeur des réponses
à la crise ».
le 9 octobre
2012
Premier rendez-vous de
lutte de cette rentrée à
ne pas rater.
11 HEURES
Place de la Joliette
A MARSEILLE
Agissons pour une
réponse à nos
revendications….
Tourner le dos aux vraies solutions est grave. Que le Medef
préfère verser des dividendes somptueux aux actionnaires
plutôt que de les investir dans l’appareil productif, l’emploi, les
salaires, c’est nourrir sans cesse la spirale de l’enfoncement
dans la crise. Que le gouvernement, avec sa majorité
législative, qui a été élu massivement par les salariés, les privés
d’emploi, les retraités soit sourd à une réorientation de choix
est inadmissible.
Le 9 octobre, journée européenne d’action autour des
questions industrielles, c’est le message que nous devons
appuyer dans la lutte.
Dans le département, les inquiétudes sont importantes autour
de filières déterminantes.
Quel avenir pour : l’agroalimentaire (Fralib, Moulins Maurel,
Heineken….), la microélectronique, la filière pétrochimique qui
à elle seule occupe 30 000 emplois sous-traitance comprise, la
sidérurgie (Arcelor, Asocmétal) ces deux filières étant
directement liées à l’activité industrialo portuaire, poumon de
l’économie régionale.
Quels services publics à l’Hôpital, l’école, la Poste, les télécoms, dans la fonction publique territoriale, et
tous les services de l’Etat.
Tout comme nous devons veiller à défendre becs et ongles l’ensemble des oeuvres mutualistes
regroupées au sein du Grand Conseil de la Mutualité. C’est aussi le droit à la santé pour tous qui est au
coeur de cette lutte.
Si l’industrie fout le camp, l’ensemble des services publics dans les transports (SNCM, RTM, SNCF, Air
France….) et l’activité des services seront affectés dans leur cohésion.
L’emploi serait de plus en plus précarisé comme le réclame madame Parisot et ses pairs avec des
exigences éhontées de plus de compétitivité, de flexibilité dans le cadre de la négociation avec les
organisations syndicales sur le marché du travail.
Ne laissons pas faire,
pour sortir de la crise qui
n’est pas une fatalité
mais le résultat de choix
qui nous enfonceraient
dans l’austérité.
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Manifestons le 9 octobre 2012 à Marseille
Manifestons le 9 octobre 2012 à Bordeaux, Epinal, Lyon, Marseille, Paris, Rennes, Toulouse pour l’industrie, pour l’emploi, avec une sécurité sociale professionnelle
A l’appel de la Fédération européenne de l’industrie, le 9 octobre représente une journée européenne d’action pour le développement de l’industrie et de l’emploi.
Pour la CGT, il n’y a pas de développement économique possible dans un désert d’emploi et avec l’austérité proposée par le traité européen qui conduirait à 300 000 chômeurs de plus en France en 2013.
C’est tout l’enjeu de la négociation interprofessionnelle sur la sécurisation de l’emploi qui débutera en octobre et sur laquelle la participation massive des salariés le 9 octobre pèsera.
L’industrie structure l’activité économique
Un emploi dans l’industrie génère 3 à 5 emplois dans les services et la sous traitance qui permettent, par la consommation des salariés, d’alimenter l’économie, donc le développement industriel et l’emploi. La perte de l’industrie alimente donc les suppressions d’emplois directs et indirects.
Il faut des droits nouveaux aux salariés pour :
des droits suspensifs lors de licenciement et contraindre les entreprises à des alternatives à ceux-ci ;
intervenir et conditionner toutes aides publiques aux politiques salariales et d’emplois ;
stopper les suppressions d’emplois et créer de nouveaux postes dans la fonction publique et les services publics ;
une représentation des salariés à tous les niveaux de décision pour contrebalancer le pouvoir des actionnaires.
Et si on parlait du coût du capital ?
Le débat sur la compétitivité porte souvent le coût du travail comme responsable de la crise conduisant à une pression sur les salaires, à dérèglementer le marché du travail, à un transfert de cotisations vers la solidarité et les ménages pour financer la protection sociale.
Le travail n’est pas un coût mais le seul levier de création de la richesse par les salariés or, sur 100 euros, 25 vont aux actionnaires. Diviser par deux les dividendes libèrerait 120 milliards d’euros en France pour les investissements productifs, la création d’emplois, le financement de la protection sociale et la diminution du déficit de l’Etat.
Ce qui coûte, c’est la stratégie et les choix de gestion des entreprises faisant des salariés une variable d’ajustement mais aussi qui amputent les efforts nécessaires d’anticipation, de formation, de recherche et d’innovation.
Pour relancer l’industrie et l’emploi, mobilisons nous le 9 octobre pour gagner une autre répartition des richesses créées.
Le Medef veut plus de flexibilité, nous voulons la Sécurité sociale professionnelle A la demande du gouvernement, une négociation interprofessionnelle « sécurité de l’emploi » s’ouvrira le 4 octobre. Syndicats et patronat sont appelés à négocier rapidement sur des sujets majeurs :
la lutte contre la précarité sur le marché du travail ;
l’anticipation des évolutions de l’activité, de l’emploi et des compétences ;
le maintien dans l’emploi face aux difficultés conjoncturelles des entreprises ;
l’amélioration des procédures de licenciements collectifs.
Le Medef entend se saisir de cette négociation pour obtenir plus de souplesse et de flexibilité des contrats de travail, plus de liberté pour licencier.
Pour le Medef, il faut accentuer la pression sur les salariés et le travail alors même que ces vieilles recettes nous conduisent dans l’impasse économique et sociale !
Pour la CGT, il faut au contraire se saisir des leviers que comporte cette négociation pour obtenir de nouveaux droits et garanties collectives pour les salariés.
Actuellement un salarié qui change ou qui perd son emploi perd la quasi-totalité de ses droits. Parce que les droits sont attachés à l’emploi et dépendent notamment de la taille des entreprises. Les ruptures de contrat de travail impliquent pour les salariés une perte de revenus importante et tous les droits annexes (ex : complémentaire santé, droit à un congé formation, prévoyance, ancienneté, qualification, droit à la retraite…).
Chaque année 7 millions de salariés changent de situation ou d’emplois.
Les droits actuels doivent évoluer pour répondre à ces nouveaux besoins de sécurisation par des droits nouveaux interprofessionnels.
La CGT propose la construction de droits attachés à la personne cumulables au fil de la carrière, transférables d’un employeur à un autre. Ils doivent constituer le socle d’un nouveau statut du travail salarié. Cela passe notamment par la sécurité sociale professionnelle permettant de garantir le maintien du contrat de travail en cas de suppression de l’emploi, responsabilisant ainsi l’entreprise qui entend licencier. Ces objectifs doivent être au cœur des discussions de la négociation interprofessionnelle à venir.
Pour peser sur les négociations et permettre la relance de l’industrie et de l’emploi, votre intervention est nécessaire.
Le 9 octobre, participez aux manifestations et pour peser durablement sur les choix qui vous concernent, syndiquez vous à la CGT.
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